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Le papier est léger
Rien que de la blancheur
Ou de la brume
Ou de la cendre
Que de l’absence.

Une formule secrète :
Réserver les blancs !
Sinon
Plus de transparence
Ni de mystère
Tout est lourd et gâché.

Le pigment bave et se dissout
S’imprègne
S’épanche
A peine.

Avec l’aquarelle
Si c’est trop
C’est trop tard.

Geneviève de Dietrich
La peur du vide

Attention au vide !
Ne le gâte pas, il est fugace
fragile, se dissout
ne demande qu’à s’évaporer

Or, sans lui, ton trait n’est rien
Tes traces ? même plus des larmes !
Elles s’entredévorent
perdent à jamais leur âme de brume.
Les blancs sont l’air que ta couleur respire

Avec la pierre
il semble que c’est tout le contraire.
Sous le burin, sous le rifloir
tu ajoutes du vide au vide : ton vide, à celui du monde
afin que le corps existe
corps et âme !
Un grain de sable ôté à tort
et c’est blessure, et écorchure
griffure, puis cicatrice

A la fin quoi que tu fasses
tes doigts ne font que limiter le vide à sa guise
Ton corps y flotte dangereusement

Geneviève de Dietrich
Au début, il y a la réalité du monde
dont une image m’interpelle
m’insuffle le désir de la donner à voir
à travers mon regard
Il me reste alors à la faire mienne
à combiner au réel le témoignage,
l’insolite, le rêve
le symbole,
à la rendre apte à susciter l’émotion
Geneviève de Dietrich